New York, 27 décembre 2004
 

New York, New York

Voyager, c'est aussi creer des liens : ce lieu qu'on a traverse, ce n'est plus un simple point sur une carte, c'est une somme de rencontres, d'impressions et de sentiments. On y laisse, si on s'en donne la peine, un peu de soi, et on prend un peu de l'endroit. Un rien suffit : un regard, un son, ou une odeur... et il se creee un lien, invisible, tenu, mais incassable.
Depuis 73 jours maintenant, nous tissons ces fils autour de la planete. Alors, forcement, cela nous secoue un peu d'apprendre, hier, la catastrophe qui frappe le sud de l'Asie.
Ce ne sont plus, pour nous, des points sur des cartes ou des visages anonymes.

Il fait froid, a New York ou nous sommes maintenant. Nous y sommes arrives le 24 decembre, depuis Chicago. La-bas, la gare routiere des celebres bus Greyhound etait pleine de monde. Un condense d'Amerique dans toute sa diversite.
Deux bus remplis quittent Chicago pour New York a 17h, le 23 decembre. Il y a 15 heures de route, mais la route s'est transformee en piste enneigee. Il faut regulierement s'arreter pour enlever la croute de glace qui s'est formee sur le pare-brise. Mais notre chauffeur est un professionnel : il ne manque pas de nous le rappeller au cours de longs monologues dans son micro, qui servent probablement autant a le tenir eveille qu'a venter ses merites.
Au matin, la neige a disparu, nous traversons le New Jersey et un paysage de forets ordonnees et depouillees, d'ou progressivement emerge New York : les tours de Manhattan apparaissent bientot, le bus s'enfonce dans un tunnel et en ressort au coeur de la ville.

Gilles la connaissait deja, mais moi Je n'aurai jamais pense decouvrir la cite comme cela : je l'imaginais trepidante de vie et d'activite. Elle apparait vide, deserte. Nous sommes le 24 decembre, c'est la veille de Noel. La ville s'est repliee sur elle-meme,la vie et l'activite se sont refugiees dans la chaleur des maisons.
Comme-ca, le mythe urbain par excellence, l'enfant terrible de l'occident, pourrait tout simplement etre terrasse par Noel ? Ainsi tombent les reves...
Un peu deconcertant, mais New York a de la ressource, entre les lumieres de Broadway, les buildings dignes et graves du quartier financier ou les rues discretes et animees de Greenwich ou East Village. Et ca n'est que Manhattan... il faut, pour explorer New-York, ses multiples facetes et la fievre qui l'habite, bien davantage que les quelques jours que nous avons eu a lui consacrer.
Nous repartons demain. Nous avons fait une croix definitive sur nos reves de bateaux. Toutes nos demarches avaient echouees bien avant notre arrivee dans la cite, et on improvise pas ce genre de chose aux Etats-Unis...

Etrange parenthese americaine, dans ce tour du monde. Aucun autre pays sans doute ne peux susciter de sentiments aussi contradictoires. On oscille constamment entre agacement, fascination, emerveillement et horreur. Et, sans trop qu'on sache comment, ce pays arrive encore a porter des reves. On en vient a se dire que peut-etre, apres tout, la statue de la Liberte tient encore quelque chose dans sa main...

Alors demain, nous nous envolons pour Londres. Ultime etape. Nous retournons en Europe, par l'autre cote.

   
tour du monde en 80 jours
   
Au loin, la liberte..i
     
tour du monde en 80 jours
   
Des yeux dans la ville, NY
     
tour du monde en 80 jours
   
Broadway s'aere, NY
 
     
   
Time Square, NY
     
   
Pont de Brooklyn, NY
 
     
   
Nuit rouge et enneigee, NY
 
     
   
       
Bleecker street, NY
   
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