Ou
Gilles et Nico s'attardent sur le Bosphore.
Le Bosphore, c'est ce bras de mer qui separe la mer de Marmara
et la mer Noire, et sur les rives duquel se devellope Istanbul.
C'est ici que nous affrontons notre premier imprevu : nos
visas pour l'Iran ne seront pas prets a temps, nous devons
les attendre deux jours de plus que prevu.
C est deux jours de retard qu'il nous faudra rattraper a marches
forcees a travers l'Iran et le Pakistan... il est donc possible
que nous ne puissions pas mettre notre site web a jour pendant
une semaine.
Coinces a Istanbul jusqu a Samedi... pas de meilleur pretexte
pour s'y attarder un peu.
Le car qui nous a depose a Istanbul, quasiment 20h de route
depuis Athenes, a entretenu nos reves d'Orient. Il a entretenu,
aussi, le profond mystere que demeurent pour nous les regles
de conduite de cette region du monde :
vers 3h du matin, le car qui nous transporte freine brusquement
sur l'autoroute. Les paquets volent, Gilles grogne, je m'applatis
sur le siege de devant. Derriere nous, un camion rugit de
tout son klaxon.
Pneu creve ? Accident ? Non non, le chauffeur vient de croiser
un de ses collegues, qui s'arrete et remonte l'autoroute en
marche arriere. Le chauffeur traverse tranquillement la voie
pour aller discuter.
Nous arrivons a Istanbul en debut d'apres-midi.
Arrivee deroutante : la ville s'etire demesurement et se repand
sur ses marges en immeubles nus et a moitie acheves.
Le car traverse cette envellope de poussiere et de beton et
nous depose deja K.O. dans l'immense gare routiere.
Istanbul est, sur le Bosphore, a cheval sur deux continents,
deux mers et deux cultures.
Dans le quartier de Sultanahmet, coeur historique et touristique
de la cite, Sainte-Sophie l'ancienne basilique byzantine,
regarde la Mosquee Bleue. Ce soir la, devant celle-ci, nous
rejoignons la foule assemblee dans l'attente de la rupture
du jeun quotidien du Ramadan. A 18h30 le soleil se couche,
la mosquee s'illumine et le muezzin chante. Nous sortons nous
aussi nos sandwichs.
Notre sejour dans la ville est riche en rencontres : un vieux
cargo eventre ; des pecheurs que Gilles va photographier ;
Eshefret qui apprends le Francais et nous sa foi et sa passion
pour les langues ; 'Al Pacino' et sa collection de stylos...
Sur le Bosphore, les cargos passent.
Deja deux jours de retard, et nous sentons le regard severe
de Phileas Fogg par dessus notre epaule...
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